Chers paroissiens, chères paroissiennes, nous voici repartis pour un confinement à durée déterminée mais déjà une petite musique nous laisse entendre que les fêtes de Noël ne seront pas les mêmes que d’habitude.
Depuis la rentrée et mon arrivée sur ces deux nouvelles paroisses (St Jean de la Commanderie et Notre Dame de Lourdes), nos visages ont été masqués pour essayer de freiner la progression de la pandémie, les distances ont été respectées et nos vies paroissiales sont restées dans une incertitude bien compréhensible. Cela n’a pas été facile pour faire plus amples connaissances. Mais, le Père Alexis et moi sommes déjà très heureux de votre accueil dans ces conditions si particulières. Merci pour vos prières et vos délicates attentions !
Lors du premier confinement, sur les paroisses de Nancy ouest, nous avions fait le choix de bâtir une newsletter axée sur la liturgie. Vous n’aviez plus accès à la liturgie communautaire qui est « l’action publique » de l’Eglise alors je voulais en profiter pour approfondir ce sens de la liturgie de l’Eglise mais, en l’abordant par des biais, en général, peu connus. La qualité d’un détail d’une œuvre d’art permet parfois de saisir toute la beauté d’un tableau. Ma vie de prêtre, et encore plus de curé, m’a appris que la liturgie reste en France un sujet finalement connu superficiellement et encore assez variable selon les sensibilités. La richesse de la vie de la liturgie de l’Eglise, à travers les siècles, est presque inépuisable et permet d’en comprendre la finesse et parfois les excès.
Si vous voulez du direct, il existe à la télévision ou sur les réseaux sociaux beaucoup de retransmissions de liturgies de qualité. J’ai un peu honte d’avouer qu’il m’est impossible de rester plus de 10 minutes devant une messe retransmise sur un écran. Je n’y trouve vraiment pas mon compte. Mais, j’ai la chance de pouvoir célébrer la messe chaque jour même tout seul. De mon point de vue, quitte à vivre le manque, vivons-le vraiment et approfondissons le silence et la solitude par la prière et la lecture. Rien ne remplacera l’eucharistie où le peuple de Dieu vient rencontrer le Dieu vivant !
Comme la femme hémorroïsse qui perd sa vitalité au fil du temps, une vie chrétienne non alimentée régulièrement s’anémie. Cette newsletter se veut être comme une des tresses du manteau de Jésus (plus exactement un tsitsit !) que cette femme va attraper pour être guérie. « Si je parviens seulement à toucher son manteau, je serai sauvée » Mc 5, 28. Si ce petit lien ,ce tsisit, peut aider un ami, un voisin ou un autre paroissien, n’hésitez pas à la partager !
A très bientôt, Christophe Martin, curé